Quelques mots sur la musique locale, Nicole étant toujours passionnée par la musique (voir notre premier blog « Nicole et Pierre).
Le séga est à l’origine la musique des esclaves africains chantant leurs patries perdues sur les battements de tambour, oubliant, la douleur à la fin d’une journée de dur labeur, se réunissant autour d’un feu sur une plage. Jusqu’au 20ème siècle, le séga avait une rôle rituel et magique qui semble désormais abandonnée au profit de sa fonction de divertissement.
Le séga est une sorte de chronique improvisée, racontant en créole, avec force jeux de mots, les évènements de la vie.
Accompagné de danses sensuelles et voué à la critique de la société, le séga a été brimé, voire interdit, par l’Eglise et les autorités jusqu’à l’abolition de l’esclavage.
Le séga ancien « classique » ou séga « ravanne » du nom du tambour plat qui l’accompagne suit le schéma d’un appel à la ravanne, puis d’une exposition d’un thème improvisé par une voix de femme et repris sans cesse par le chœur, stimulant les danseurs jusqu’à l’extase dans un balancement du corps sensuel et rythmé.
