Les Trous Madame Coco et du Souffleur
Les Trous Madame Coco et du Souffleur participent des faveurs esthétiques et océanes du littoral Guadeloupéen. Pour s'y rendre, il faut se préparer à une randonnée spectaculaire nécessitant prudence et sens de l'observation. Le point de départ s'effectue depuis la plage de la Porte d'Enfer où l'on emprunte un sentier balisé de marque bleuté faisant alterner passage dans les sous bois xérophiles et calcicoles et cheminements au vent des surfaces érodées en pinacle des calcaires dénudés et coupant.
La surprise est vite au rendez-vous. Un butoir en forme d'échancrure circulaire déchiquettée pousse à retenir son souffle. A proximité du spectacle raisonnant de la Porte d'Enfer, la pensée se prend au jeu de l'extrapolation vers les forces d'Hades. Mais point de flammes rougeoyantes plutôt des gyclées bruyantes d'écume tenace. L'origine de cette sorte de marmitte pétillante réside dans le martellement récurant des vagues sur la roche sédimentaire qui se fissure en diaclases, se délitte puis s'écroule, aggrandissant de la sorte au fur et à mesure l'orifice initiale. Autant dire que la pauvre et mystérieuse Madame Coco a qui la légende attribue la maternité sinon la fréquentation régulière du lieu, une ombrelle à la main, ne saurait se satisfaire d'un tel propos de géographe.En continuant vers la Grande Pointe, le sentier découvert met en exergue, côté terre, l'étrange profil éolien de la végétation qui endure le mouvement directionnel permanent des alizés. Mais après 1h30 de marche, l'oeil émerveillé se fixe sur le Trou du Souffleur d'où jailli une spirale d'eau. A intervalle régulier et à la manière d'un geyser surgit cette fumée d'eau sifflante liée à un balayage de la vague sur un lambeau calcaire affaissé jouant un rôle de pompe aspirante et refoulante.Il est important de se munir de bonnes chaussures de marche pour effectuer cette randonnée.